Réussir son projet en gérant tous ses « ayants-droit » (stakeholders).

On pourrait s’imaginer que pour réussir son projet, il suffit d’avoir eu la « bonne idée », de bien maîtriser son « affaire » et de bien s’organiser … Oui mais …

La réussite d’un projet passe aussi son acceptation par les personnes qui seront influencées par celui-ci. Ces personnes (ayants-droit ou stakeholders) vont agir (réagir) en fonction de leur perception des impacts de la réalisation du projet. Certains seront pour … certains seront contre … Il est donc essentiel de faire une analyse (et de l’actualiser régulièrement) de son environnement « projet » et d’identifier les personnes et entités qui pourraient le favoriser ou le freiner …

Par définition, un shakeholder est donc une personne ou une organisation ayant un intérêt légitime (direct ou indirect) dans le projet ou dans le résultat du projet. Ces intérêts peuvent être affectés positivement mais également éventuellement négativement par le résultat final du projet, par son exécution ou par son achèvement.

Dans tous les projets, les acteurs directs de ceux-ci seront presque de facto des stakeholders. Cependant, ils ne seront généralement pas les seuls. Souvent, des entités extérieures seront aussi influencées par le projet et prendront position par rapport à celui-ci. Ces différentes entités ont leur fonction et leur influence propres. Par le biais de leur hiérarchie respective, elles exerceront une influence non négligeable sur le déroulement du projet, sur la mise à disposition des moyens nécessaires et sur l’acceptation de son résultat… Il faut donc aussi les identifier et leur appliquer un « traitement » spécifique. En fonction de l’état d’avancement de celui-ci, il possible que certains stakeholders disparaissent alors que de nouveaux apparaissent.

Il est donc indispensable pour l’équipe de projet de, tout au long de la vie du projet,

  • identifier ces stakeholders;
  • les regrouper en fonction de leurs caractéristiques principales;
  • identifier, au sein de ces différents groupes, les acteurs clés;
  • les classer et les prioriser en fonctions de leurs impacts possibles;
  • gérer, contrôler et influencer, de façon différenciée, leurs exigences, attendes et besoins.

De manière générale, dans la vie d’un projet, on peut identifier les catégories d’intervenants suivantes :

  • La direction
  • La hiérarchie en général
  • Le steering committee (comité de pilotage)
  • Le sponsor
  • Le gestionnaire de projet
  • L’équipe de projet
  • Les services extérieurs au projet nécessaire à son exécution (experts, spécialistes, …)
  • Les « task forces »
  • Les clients et les utilisateurs (les personnes devant, in fine, utiliser le produit du projet)
  • Les fournisseurs
  • Les projets « concurrents » démarrés au sein de l’organisation
  • Toutes les personnes dont le travail ou la position sera influencé par la réalisation du projet

Ces types d’acteurs vont en permanence interagir entre eux, s’influencer mutuellement et donc vont exercer sur le projet et sur son équipe une influence et une pression constantes.

L’analyse devrait idéalement aboutir à un classement des différents ayants-droit selon leur niveau d’intérêt et selon le poids de leur intervention potentielle. Un plan d’actions spécifique sera établi et mis en œuvre. De façon évidente, on concentrera ses efforts (change Management et Communication Management) sur les groupes ayant le plus d’intérêt et le plus d’influence.

Cette approche est très semblable à l’analyse de risque … mais ceci est une autre histoire …

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