Transformation digitale … le défi n’est pas technologique …

La transformation digitale (aussi nommée transformation numérique) est devenue une réalité incontournable. Que ce soit pour rester compétitif ou simplement pour faire progresser son activité, la digitalisation (numérisation) s’invite et/ou s’impose dans nos entreprises.

Au delà de la mise en place de la technologie et des outils, la transformation digitale d’une entreprise est avant tout un projet transversal qui va toucher tous les départements et toutes les couches de l’organisation.

Le défi n’est donc pas technologique mais bien humain.

Se concentrer sur l’acceptation

En effet, elle va modifier de façon sensible les méthodes et les habitudes de travail provoquant donc inévitablement de la résistance.

De plus, la digitalisation est un projet à long/moyen terme nécessitant l’implication et l’investissement de tous. Les résultats et bénéfices n’étant pas souvent immédiats, la mise en œuvre d’un projet global de digitalisation freinera et ralentira immanquablement la réalisation des autres objectifs tactiques et opérationnels (court terme).

Ne croyez donc surtout pas que cette résistance viendra uniquement des ouvriers et des employés … « Que nenni » …

Souvent la résistance la plus farouche émanera des cadres qui percevront la digitalisation non pas comme un progrès mais comme un obstacle à leurs propres activités.

Dans ce contexte potentiellement « conflictuel », il ne faut surtout pas confier la direction de la transformation digitale visée aux techniciens/informaticiens qui n’auront probablement pas le recul et la vision globale indispensables à sa réussite.

Quelques conseils et recommandations

Voici quelques conseils (c’est pas de la théorie mais du vécu :-)) devant permettre d’aborder de façon structurée et globale cette fantastique aventure qu’est un transformation digitale :

en faire reconnaître et accepter la complexité,
développer une « vision » digitale englobant la transformation digitale visée et communiquer à son sujet,
obtenir qu’elle soit reprise dans les objectifs stratégiques de l’entreprise,
libérer les moyens aussi bien humains que matériels et budgétaires,
la gérer et la mener comme un projet ou, mieux encore, comme un programme ou portefeuille de projets,
obtenir le soutien et l’appui réel du donneur d’ordre, de la direction, du middle management et de sponsors de poids,
définir avec précision la portée du projet de transformation digitale et l’acter dans un mandat validé et signé par la direction,
mettre en place un plan de gestion du changement,
procéder à une analyse des risques et les traiter de façon systématique et continue,
établir un plan de communication et l’appliquer,
identifier et gagner les faveurs de quelques « champions » qui seront vos porte-paroles au sein de l’organisation,
digitaliser par « morceaux » mais réfléchir globalement,
saucissonner votre projet en sous-projets et commencer par celui qui correspond à un besoin réel et qui pourra donner très rapidement des résultats tangibles et une plus-value indiscutable,
choisir des technologies éprouvées et des outils reconnus,
se baser sur les descriptions de processus existantes (sinon les établir),
ne pas digitaliser les procédures manuelles existantes comme telles mais les repenser et les transformer en fonction des spécificités digitales,
TOUJOURS se mettre dans la peau des utilisateurs et impliquer les acteurs du terrain afin de rester en phase avec la réalité,
ne pas négliger le « middle management » qui, lui aussi, a son mot à dire et son impact,
se concentrer sur l’acceptation du concept global et des produits du projet,
obtenir rapidement des résultats tangibles (quick-wins) et bâtir sur ceux-ci pour accélérer l’acceptation du changement,
communiquer et encore communiquer en surfant sur les quick-wins
former et encore former afin de démystifier et rassurer,
Appliquer un leadership fort en faisant appel à la direction et au sponsor si nécessaire
réaliser la transformation digitale comme on bâtit un mur : brique par brique (selon le plan et en utilisant un puissant mortier),

La suite … c’est la gestion de la bataille …

Pour le reste,

Être réactif, être « Agile »,
Tenir bon et persévérer,
Évaluer régulièrement ce qui est fait et ce qui reste à fair,
Corriger si nécessaire (=> PDCA : Plan, Do, Check, Act),
Être en permanence proche et à l’écoute de ses clients/utilisateurs.